Arcachon
Ville d'Été
Villa Pepa
1928 : Plan Ducos
Histoire
La villa "PEPA" doit son nom à une danseuse gitane née vers 1830
à Malaga : Joséfa Duran y Ortega, dite Pepa ou Pepita
fille de Catalina Ortega, fripière et de Pedro Duran, barbier.
En 1851, elle épouse à Madrid, un danseur andalou,
Antonio de La Oliva, dont elle se sépare trois mois plus tard.
Elle trouve ensuite des engagements à l'étranger et rencontre
un succès croissant : beaucoup d'amants, tous princes, rois
ou empereurs selon la légende.
A Paris, elle rencontre une jeune diplomate anglais
Lionel Sackville-West attaché d'ambassade à Stuttgart.
Devenue sa maîtresse, elle met au monde dès 1858,
une fille Victoria, née de père inconnu qui connaitra un
étonnant destin. Sackville-West achète pour
100.000 francs une villa sur la plage aussitôt
baptisée aussitôt "Villa Pepa".
Villa transformée de fond en comble par Pepa.
La villa d'origine est surélevée de 2 étages et entourée de vérandas et de galeries.
Les arêtiers de toit recourbés donnent à l'ensemble une allure de pagode exotique,
imitant le "buffet chinois". Elle meurt le 6 mars 1871 en donnant la naissance
à un enfant mort-né. Elle est enterrée dans le cimetière d'Arcachon avec son nouveau-né
sans aucune plaque pour rappeler son souvenir (elle n'était pas mariée, scandale..).
Deux ans après la mort de Pépita, Léon Lesca achète la villa, car son domaine de
la "Villa Algérienne" est difficile d'accès l'hiver.
Vers 1900 : villa Pepa - source inconnue -
La
villa Pepa était une des plus anciennes villas d'Arcachon
puisqu'elle apparaissait
sur les gravures de Léon Drouyn avant la naissance même de la
commune en 1857.
2022 : grille Sackville-West - source photo privée-
On la reconnaissait facilement grâce à ses toits recourbées à la chinoise.
Pepa avait un accès direct sur la plage principale, non
loin du casino.
Elle fut rasée dans la période de folie et spéculation immobilières.
Seule la grande grille aux initiales SW,
du nom de Sackville-West,
le Lord Anglais, ami et père des enfants de la gitane PEPA, a
été
conservée pour l'entrée principale boulevard de la Plage de
la "Résidence Privilège"
construite sur son emplacement.
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En août 1876 et 1877, le Duc Decazes loua le chalet Pepa pour un mois.
En
septembre 1878, la grande-duchesse Catherine de Russie
(voyageant sous le nom de Comtesse de Mirau) y résida
avec ses enfants.
Henry de Toulouse-Lautrec y résida avec sa mère comme enfant.
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Vers 1880 : villa Johnston et villa Pepa
La grille SW est visible au centre de la photo.
1913 : villa Johnston (gauche) + villa Pepa fléchée rouge - source inconnue -
Les vies des familles SACKVILLE et JOHNSTON ont été liées,
mais pas positivement.
Victoria SACKVILLE-WEST, illégitime, voit en cachette ses petites voisines
Bella et Minna JOHNSTON, leurs parents leur interdisant de se fréquenter.
Les JOHNSTON avaient de lointaines origines écossaises et s'étaient établis
à Bordeaux comme négociants. Ils sont à l'origine des "Pêcheries d'Arcachon".
Comme la plupart des villas en "première ligne", la villa "JOHNSTON" a été rasée.
Vers 1880 : garderie Johnston - source photo inconnue -
Etait-ce une "garderie" non loin de la villa ou un endroit dont Johnston aurait
joué le rôle de mécène.
Toutes ces personnes semblent vêtues très modestement.
Vers 1920 : boulevard Promenade - villa Pepa - éditeur BR
Un angle peu courant de la villa "Pepa", masquée par la végétation.
On aperçoit en premier arrière-plan la villa "Johnston" puis au delà la terrasse du
Casino de La Plage avec ses arches et la tourelle du château Deganne.
Les bancs "Guimard" ont été installés.
Vers 1920 : boulevard promenade inauguré en 1914 - éditeur BR -
On ne voit pas la villa, mais on identifie facilement la grille.
08 09 1951 : villa Pepa, orientation nord - source IGN -
A sa gauche, la clinique du Docteur Lalesque est visible.
08 09 1951 : villa Pepa, orientation Ouest - source IGN -
La clinique du Docteur Lalesque est en arrière-plan.
Vers 1970 : boulevard Veyrier Montagnères - source photo inconnue -
Toutes les décorations sous toit ont été supprimées.
La tourelle semble avoir été éliminée.
Vers 1970 : boulevard Veyrier Montagnères - source photo inconnue -
Elle a servi d'agence immobilière, mais ses jours semblent déjà comptés.
1983 : boulevard Veyrier Montagnères - source archives SO -
Elle est, avant démolition, en état de décrépitude avancée.
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